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Le rhinoceros
Quand j'étais bien petit dans la cour de récré
Quelques uns s'amusait de la corne sur mon nez
Et je la regardais et elle étais bien là
Comme disait mon papa t'es un rhinoceros
Comme moi mon fiston faut te faire une raison
Elle n'est pas bien grande mais le nez poussera
Et alors tu verras ceux qui prirent pour os
ton nez le lacheront partiront en courant
Car un rhinoceros c'est pas toujours marrant
Et la corne poussa et le nez va avec
Impossible à cacher à mon propre regard
Aux autres bien entendu et là moins entendu
L'amusement de ceux qui s'amusait d'un pointu
Prodigaient des égards à la protubérance
Espérant sur le tard une certaine bienveillance
Ce que je m'en foutais car j'avais sur le nez
La corne d'abondance et le pic en entier
A ne savoir qu'en foutre voire à le déchirer
C'est là un peu plus tard qu'il me vint une idée
Quand j'ai vu tous ces gens qui comme s'obstinaient
A défendre à la con les idées du passé
Ma corne aiguisée pourrait leur faire passer
La grande intolérance qui fuit l'égalité
A donner l'expérience d'un petit coup de nez
Dans les fesses sans blague ce qu'ils en penseraient
A leur botter le cul à virer violet
A leur faire passer leur propre absurdité
Mais les rêves ont leur place pour le rhinoceros
Dans le calme de la place et si le sang bouillonne
Je ne reste pas moins qu'un paisible herbivore
Qui aime dévorer quand démarre l'aurore
La belle tranquillité du monde qui s'endort
Vous voilà prévenu vous qui vous moquiez
Sur le nez comme c'est dû la corne m'a poussé
Gare aux fesses gare aux cul et gare aux enfoirés
Ceux qui avant la mu ont osé me moquer
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