• Le trait doit être sur, la langue silencieuse

    Le pinceau dans la main faire comme une armure

    Là oublier le mur et voir les danseuses

    Dansent dans le lointain un étrange murmure

     

    Alors tel une antenne recevoir tout cela

    Laisser le bras sans peine dessiner le mouvement

    Un seul trait non pensé qu'il soit rapide ou lent

    Respirer et lever le pinceau lentement

     

    Et puis recommencer après un souffle au vent

    S'extraire de l'instant et tracer cadensé

    L'onde qui s'élance et passe à oublier

    Le mur le temps le geste pour s'y réveiller


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  • A l'approche des enfants mutants

    Faut-il s'étonner

    La mutation des nouveaux nés

    C'est la nouvelle donne

    Le monde fabriqué fabrique ses répliques

    Plus loin bien sur pour mieux le surpasser

    A quand le grand ecart entre générations

    Quand les anciens révaient d'une libération

    Les nouveaux nés s'amusent de leur environnement

    Où l'écran permanent anihile le reste

    Au profit d'un instant érrigé vers le geste

    Bonjour la toile, boujour mes amis

    Bonjour tactile ma nouvelle souris

    Bonjour le monde dans lequel je m'inscris

    Bonjour la vie numérique d'aujourd'hui

    Bonsoir le livre les pages manuscrites

    Bonsoir les billes dans la cour de récré

    Bonsoir partis d'indiens et de cow boys

    Bonsoir l'histoire de la langue d'oc ou d'oil


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  • Tombe du ciel en pleine gueule les larmes du ciel qui gueule

    L'héritage la source verticale la lumière liquide l'eau

    Pousse la vie vers le haut tout ce qui traîne sur Terre

    D'un noyau voici l'arbre d'un pépin le fruitier

    Seul mon chat semble désespérer se cache court maladroit

    Je lève le visage la douche instantanée trempée je ris

    Et retrouve le chat qui demande quelle est cette furie

    C'est la pluie petit chat c'est la vie qui tombe

    En pleine gueule les larmes du ciel qui gueule

    J'aime la pluie qui lave la ville douche quotidienne

    juste après comme les senteurs se sont estompées

    Parapluie l'invention afin de s'y promener

    Pour ma part la casquette et les pieds bien trempés

    Quand môme on sautait dans les flaques et puis flack

    Rien à foutre et pourtant le foot qui fait flouck

    Pockquech'tof vers pluis loin retirer la chaussure

    Essorer la chaussette laisser le tout sécher

    Aux rayons du soleil où  la magie s'opère

    Comment font les poissons nos arrières grands pères

    Vers l'élément liquide permanence de fond

    Et la pluie redémarre plus tranquille presqu'esquise

    C'est caresse aux milles ports de la peau qui dérive

    Dis le ciel que fais-tu tu m'élèves ou me tue?

    tu me touches et je ne peux guère faire plus

    Et là de nouveau ça s'arrète

    Mon pif en prend plein sa palette

    Ca remonte ça jaillit de la terre et de l'arbre

    Des feuillus d'en dessous et du mur qui meurt jusqu'au bout

    Là un temps ça respire quoi donc va savoir

    Juste après ca reprend comme si c'était passé

    L'arrosoir est vidé la pluie s'est arrétée


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  • Toi qui aime les histoires qui racontent l'amour

    De celles dérisoires et tragiques toujours

    Celle là te plaira commence au point du jour

    Quand l'hirondelle s'éveille s'en va à la rivière

     

    Elle s'y désaltère et se mire dans l'eau

    Elle s'y trouve belle fait un brin de toilette

    Et flâne un peu aussi avant d'aller plus haut

    Un poisson l'aperçoit du fond de sa cachette

     

    Bel d'oiseau s'il en est se dit le vertébré

    Et Mignone à souhait ce que j'en ai pu voir

    Passera-t-elle ce soir pour sur il me faudrait

    Monter à la surface pour voir ce qu'il en est

     

    Le poisson doucement glissa à travers l'onde

    Approcha la surface tous les sens aux aguets

    C'est au matin suivant juste après la pénombre

    Que l'hirondelle allant aperçu le reflet

     

    La nuit s'achève juste je rêve surement

    C'est comme si la rivière a des yeux qui regardent

    La surface est devant celle de tous les dangers

    Ce regard dans la glace n'est pas tant sur ses gardes

     

    Le poisson attentif osa juste un salut

    Une bulle de mots traversa la frontière

    L'hirondelle écouta la bulle qui s'envole

    Découvrit intérieur le poisson des rivières

     

    Tous les matins suivant et même un peu plus tard

    Au près de la surface les amants échangaient

    C'est entre l'air et l'eau histoire de densité

    La surface est un leure que l'on peut effacer

     

    De te savoir là je nage joyeusement

    J'ai les ailes au levant et le coeur envolé

    Rapprochons nous encore apprends moi l'élément

    Mon coeur se décort quand tu es à coté

     

    La tragédie ici est une simplicité

    C'est près de la surface chacun de son coté

    Si le poisson s'envole il va s'étouffer

    Et l'hirondelle au fond risque de se noyer



    Il faut un subterfuge pour atteindre l'être aimé

    Le poisson décidé se mit à respirer

    Construit dans son refuge une bulle d'oxygène

    L'habita non sans peine afin de s'exercer



    Et quand vint le matin d'un geste audacieux

    Le poisson s'échappa de l'élément liquide

    Pour rejoindre celle qu'il aime vers un autre fluïde

    S'envole à son tour comme s'il avait des ailes



    L'hirondelle quand à elle s'inventa des branchies

    Qu'elle testa doucement sur des gouttes de pluies

    Et quand vint le grand soir plongea dans l'infini

    Espérant le revoir et tout ce qui s'en suit



    Imagine maintenant quand au matin suivant

    Un poisson qui volait arrive à la rivière

    Pour se désaltérer et voit dans son reflet

    L'hirondelle nageant vers lui pour l'embrasser


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  • Au bout du monde il y a une plage

    ça durera peut-être

    Au bout du monde par ici les galets

    Grains de sables rêvent d'être

    Entre la pierre et l'eau

    Et parfois d'autres choses

    Des bouts de bois, du verre rose

    L'eau gagne et la pierre modeste

    Se laisse effacer 

    Sans demander son reste

    Il n'y en a déjà plus

    Qu'un pas perdu 

    Qui nu sur les galets

    Se souvient

    Que le galet l'imprime

    Sur la plante des pieds

    Comme la mer tranquille

    A force des marrés

    Je me marre

    Je n'ai rien de la vague

    Que d'autres attendent

    A surfer ou à boire

    Au large aussi

    Sans que cela soit su

    C'est l'océan 

    Qui creuse ses ruelles

    Pour s'y promener

    parfois nu

    Parfois au bord de Seine

    Y caresser

    Les îles artificielles

    Et rigoler

    De ces pieds en dentelle

    La caillasse se venge

    La guerre perpétuelle

    Où le vainqueur

    La mer toujours encore

    Laisse le temps

    D'une tentative d'accords

    D'accord et puis plus loin

    Revienne la marée

    Et le roulis sur les galets

    De cette plage 

    Que j''ai appris à aimer


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  • C'est le chant de la terre de celle qui nous porte

    Nous nourit l'abdomen et plus loin nous transporte

    Même pour ceux passés ainsi la gravité

    Nous ramène à la terre dans ce puit des années

     

    Faut-il s'échapper pour aller voir ailleurs

    Qu'y a-t-il donc ailleurs que vouloir oublier

    La loi d'la pesanteur qui dure d'aube au coucher

    Dans les rèves parfois elle se fait envolée

     

    Que volent les oiseaux et quel est donc le sens

    D'un envol si ce n'est l'illusion d'échapper

    Au puit gravitation c'est là que l'on habite

    Et même les oiseaux y reviennent de suite

     

    C'est le chant de la terre qui nous ramène à elle

    C'est la mère qu'on aime à vouloir s'en aller

    Qu'on aimera toujours si juste l'un s'échappe

    Il dira comme un rap qu'il y retournerait

     

    Quand le talon s'enfonce dans la danse à venir

    Quand il rebondit espérant l'avenir

    C'est la terre toujorus et si je respire

    C'est d'elle surement que me vient le soupir

     

    Oh Gaïa oh la terre perdue dans le grand tout

    Qui résonne tranquille à travers ses enfants

    Je ressends ta présence et tes rêves un peu fous

    Sache qu'en on absence il n'y a plus rien du tout

     


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  • Mon amour s'en va et je l'ai vu passé, 

    Elle semblait pressée et reviendra bientot

    Au silence les mots que j'avais en partage

    Je les donne à la toile les silencent plutôt

     

    A la toile la couleur à elle l'émotion brut

    Au silence la musique qui souvent s'y invite

    Pas toujours quelques fois elle n'ose pas parler

    De peur de déranger le monde en entier

     

    Trois p'tit points c'est le verbe de celui qui s'écrit

    Mais quelle drôle d'idée d'écrire ce qui se dit

    Quand on plonge plus loin dans un livre grand ouvert

    On comprend les p'tits points les voyages ou les vers

     

    Alors un peu plus loin je questionne l'avenir

    Suivre l'étoile chantait le poête du nord

    Pas trop vite disait l'autre aimant la ville de Sète

    Et le troisième clamait la liberté de l'être

     

    A la danse le corps et aux autres bien sur

    A la danse les ports et aux autres peut-être

    A la danse la magie et la respiration

    A la danse l'unisson le rythme de la vie


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  • Quand j'étais bien petit dans la cour de récré

    Quelques uns s'amusait de la corne sur mon nez

    Et je la regardais et elle étais bien là

    Comme disait mon papa t'es un rhinoceros

    Comme moi mon fiston faut te faire une raison

    Elle n'est pas bien grande mais le nez poussera

    Et alors tu verras ceux qui prirent pour os

    ton nez le lacheront partiront en courant

    Car un rhinoceros c'est pas toujours marrant

     

    Et la corne poussa et le nez va avec

    Impossible à cacher à mon propre regard

    Aux autres bien entendu et là moins entendu

    L'amusement de ceux qui s'amusait d'un pointu

    Prodigaient des égards à la protubérance

    Espérant sur le tard une certaine bienveillance

    Ce que je m'en foutais car j'avais sur le nez

    La corne d'abondance et le pic en entier

    A ne savoir qu'en foutre voire à le déchirer

     

    C'est là un peu plus tard qu'il me vint une idée

    Quand j'ai vu tous ces gens qui comme s'obstinaient

    A défendre à la con les idées du passé

    Ma corne aiguisée pourrait leur faire passer

    La grande intolérance qui fuit l'égalité

    A donner l'expérience d'un petit coup de nez

    Dans les fesses sans blague ce qu'ils en penseraient

    A leur botter le cul à virer violet

    A leur faire passer leur propre absurdité

     

    Mais les rêves ont leur place pour le rhinoceros

    Dans le calme de la place et si le sang bouillonne

    Je ne reste pas moins qu'un paisible herbivore

    Qui aime dévorer quand démarre l'aurore

    La belle tranquillité du monde qui s'endort

    Vous voilà prévenu vous qui vous moquiez

    Sur le nez comme c'est dû la corne m'a poussé

    Gare aux fesses gare aux cul et gare aux enfoirés

    Ceux qui avant la mu ont osé me moquer


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  • De l'homme où de la fonction qui donc gagnera

    Celui-là s'en échappe celle-là le rattrape

    Elle veut prendre le dessus Iil ne se laisse pas faire

    Il voudrait la dompter elle se rappelle à lui

    Comme la belle évidence c'est la fonction qui dit

    Ce que l'homme devient alors il se révolte

    Une fonction encore celle du révolté

    Il n'a pas d'autre issu juste de l'accepter

    Sait-on un peu plus loin si l'homme à sa fonction

    Ne la définit pas lui donnant l'intérêt

    Qu'est-elle sans cet homme qu'une fonction perdue

    Les tailleurs de silex ne courent plus les rues

    Quand à celle d'espiègle elle n'avait pas de nom

    Avant que dans les Flandres Tyll s'en habilla

    Que dire encore aussi de ces contemporains

    Qui craignant d'avoir froid en choisissent plusieurs

    Laissant à d'autres le soi d'ériger les couleurs

    Des fonctions d'aujourd'hui de celles de demains

    De celles qui sont perdues et d'autres au lointain

    La mienne est capricieuse elle ne veut pas se dire

    Préfèrerait discrète qu'on la laisse tranquille

    Quand elle fait la gueule j'en suis comme perdu

    Je lui rappelle alors les rivages inconnus

    Où l'homme sans fonction était libre de toutes

    Jusqu'à désespérer s'en choisir une à lui


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