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L'orchestre virtuel s'accordait dans ma tête
Le premier violon s'était pas encore là
Et la section de cuivre revenait de la fête
J'entonne la partition à l'intérieur de moi
C'est la flute qui commence un son grave moelleux
Suivi délicatement par le quatuor
Le hautbois qui reprend soutenu par les cors
Et l'espace s'en allant laisse place au décors
Les timables démarrent la marche inéluctable
Les seconds violons viennent se mettre à table
Et le vent qui se lève dans la musique même
S'envole lentement au dessus du poème
Le premier violon fait son apparition
Dépose une mélodie sur l'onde de l'orchestre
Qui la suit et entoure toute la vibration
C'est une symphonie qui s'écrit dans le geste
Alors au point final le silence revient
Impose son solo et dessine la fin
Où l'on sent s'en aller la musique au loin
Tout ça à l'intérieur au café du matin
Souvent toute la journée l'orchestre s'en rappelle
Aux oreilles et au coeur tel un écho lointain
La partition s'étire et s'estompe lentement
La réverbération réinvente le présent
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j'attendais le temps qui passe
Sur le quai d'une gare
Je l'espérais à l'heure
Voire légèrement en retard
Certains alors de mes contemporains
Raleront se disant
Qu'il n'est pas permis
Pour le temps qui passe
D'arriver en retard
Voire même légèrement
Et je m'amuserai
De ces contestations
Car là juste j'attendais
Voir le temps passer
Qu'il ait beaucoup à faire
Sans être ponctuel
Comment lui en vouloir
Alors le temps est arrivé
Presque à l'heure d'été
Et je l'ai vu passé
Et puis je suis rentré
Bien heureux d'intérieur
Ce n'est pas tous les jours
Qu'on voit le temps passer
Il faut être renseigné
Des lieux et des heures
De ce grand voyageur
Qui creuse l'immobile
Que l'on vive ou qu'on meurt
Mais est-ce bien cela
Que le temps passe et va
Est-ce nous qui passons
Et lui qui nous attend
Sur le quai d'une gare
Sommes nous donc à l'heure
Ou un peu en retard
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Le vent se lève, sents tu la brise
Et tous les rèves avant qu'ils brisent
Sur la rocaille du quotidien
Sur les murailles du lendemain
Partons au large largons les voiles
Partons plus loin que l'horizon
Allons donc voir dans quelle cale
Sera demain ce tourbillon
Viens mon amour vers la mer
Tous les discours ont d'éphémères
Que respirons l'appel du large
La liberté mise à la nage
Partons encore en profondeur
A l'intérieur des racines
Quand tu es cime que je gravis
Quand l'oxygène alors s'enfuit
Nous n'aurons rien au résultat
Que nos ébats et l'autre aussi
Un peu de toi qu'on garde au coeur
Quand le vent s'lève
Et qu'on s'ennuit
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Ceux qu'on retient ne sont pas ceux qui sont
Et Ceux qui furent n' sont plus là pour le dire
Comme l'histoire sonne le balafon
Comme l'on écoute le son des oui-dire
L'exactitude n'a que peu d'intérêt
Quand on entend préter même aux nuées
La vérité d'enfantine devient véracité
L'exactitude n'a que s'en oublier
Et pourtant certes on marcha sur la lune
Et pourtant certes comme disait Galilée
En chuchottant à la fin du procés
Pourtant elle tourne le soleil au milieu
Que peut-on faire face à l'immensité
Quand le savoir devient spécialisé
A espérer l'intelligence plutot que la facilité
Que peut-on faire face à la destinée
Quand l'ignorance s'érige en vérité
A espérer l'humilité plutot que la véracité
La vérité est un grand champ d'automne
Qui se dévoile à chaque pas qu'l'on fait
Qui se dévoile plus grand que le ciel tonne
Pourtant les pas nous les avons bien fait
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A cette époque on trouvait bien souvent
Des baisers qui nous tombaient du ciel
De tendres baisers mélés d'ambres et de miel
Qu'on recevait sur les lèvres par le vent
Et si l'on répondait le baiser de l'averse
Un peu flatté et rougissant aussi
En suivant le principe du retour inverse
Revenait à la belle qui l'avait envoyé
Mais un jour dans la course des moi
On a dit des baisers qu'ils été devenus
Froids acides et toxiques à la fois
Quand ils précipitaient on recherchait son toit
Et souvent maintenant quand ils tombent du ciel
On se couvre en oubliant qu'ils viennent
De tes lèvres s'envolant vers le ciel
Et par les nuages alors me reviennent
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Il nous faut accélérer, c'est sur!
Où ralentir?
Tiens voilà une idée!
Ralentir...
Quand je souffle j'expire
Et pour respirer il me faut inspirer
Où la respiration est un downtempo
Sauf pour les sportif qui cachent bien leur jeux
Ils accélèrent le rythme et tombent bien plus bas
Le rythme le plus bas est celui des morts
L'on trouve juste au dessus baleines et cétacés
Qui vivent des années
A battre trop vite chez les mammifères
Le coeur accélère le temps et approche l'instant
Et pourtant
Comment puis-je ralentir le battement de mon coeur
Qui joue de ses tambours quand tu passes à coté
Et pourtant
Comment puis-je ralentir le battement de mon coeur
Quand tu es à coté
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