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Le chaos des tiroirs rappelle qu'on s'amuse
A caresser la muse juste après la mémoire
Va dire à Mnémosyne que ses filles sont divines
Je m'attache au grand mat je m'attelle à la tache
C'est Clio la première qui paraît en entière
Racontant les histoires pour occuper le soir
Euterpe alors arrive la belle que l'on dit
Habille en mélodie le silence et ses rives
Terpsichore s'élance quand le corps s'envole
C'est le cœur qui danse la chevelure folle
Thalie se met à rire et l'espace alentour
Rempli de son sourire résonne avec humour
Erato tu me hantes de ces chants Érotiques
C'est la vie que tu chantes anacréontique
Melpomène plus sérieuse démarre un autre thème
Sa beauté lumineuse éclaire ce poème
Polymnie doucement ouvre la pantomime
Qui déchire le temps nous envoie vers les cimes
Calliope en profite à donner éloquente
La poésie épique d'une belle voix lente
Uranie pour finir enveloppe la nuit
Du plus grand des soupirs sans lequel je m'ennuie
Quand le matin renaît comment je choisirai
L'une d'entre elles plutôt que les neufs rassemblées
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L'onde des souvenirs
S'efface avec l'oublie
Sur la plage des rires
Le ressac s'ennuie
Hier n'est pas pire
Que ne fut aujourd'hui
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Le temps n'est rien
Il n'a d'importance
Que l'échelle de l'instant
Cette belle ignorance
Au delà de tout ça
Le temps s'en vient et va
Comme l'on fait nous même
Le temps tel un poême
Une histoire raconte
Que le temps se promène
Une autre vers les contes
Dit qu'il cherche sa promise
Quelle est donc la compagne
De cette inimportance
Si ce n'est le doux charme
Des rêves de romances
Elle l'attend il s'enfuit
Elle vient il s'ennuit
Connais-tu de la nuit
Le silence pour comprendre
Cette douce importance
Qu' a le temps sur l'absence
Au grand fait il mesure
Du désert le sens
Tic Tac dit-il
Préfèrerait se taire
Anaké je t'espère
Viens donc me plaire
Il est temps l'infini
A quelques encablures
Et comme j'aimerai
Le fruit de tes ramures
Aïe dit-elle sur le temps
Vous m'en voyez ravis
Mais faut-il qu'entre temps
Vous inventiez l'envie
Qui fera la pare belle
A l'éternel ennui
Qui dira je suis celle
Qui habite vos nuits
Le temps ne sut que dire
Il avait dans le coeur
Les rythmes du désir
Et les rêves du leure
Il se tut plutôt
Sans vouloir arréter
Le tempo que la belle
Donnait à ses pensées
Ainsi donc départ
Vers la nouvelle histoire
Le temps soudain démarre
Improbable du soir
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Cétait là les beaux jours
Où j'ai failli te voir
Les rendez-vous d'amour
Sont les lueurs du soir
Les soleils alentours
Les rives de l'espoir
Je t'attendais l'été
Vers le bac de Duclair
Les bateaux remontaient
Le fleuve des éphémères
Voguaient sur les pensées
Du cœur qui espère
J'ai joué le bateau
Qui descendait le fleuve
A Caudebec en Caux
Je rêvais qu'il pleuve
Ton sourire et le lot
De ces yeux qui m'émeuvent
Croisé le mascaret
Qui passait à Villequier
Les tambours irriguaient
Les rivages d'à coté
Je t'attendais toujours
Et me laissait aller
Passé vers le vieux Port
Port Jérôme et plus loin
Quillebeuf sur Seine
Cette vague est la tienne
Qui dit large à la fin
L'embouchure cet accord
Sous les ponts en entier
Je filais à demi
Encore je t'attendais
Quand la marée s'enfuit
Quelle belle journée
Qui s'achève à minuit
Le soleil couchant
Prit le rêve avec lui
Les paquebots atlantiques
Oubliant qu'ils s'ennuient
Entendirent l'épique
Attention dans la nuit
Je t'attendrai demain
A Duclair c'est bien
Où le bac au matin
Traverse la rivière
Me ramène l'espoir
Qui fait l'tour de la Terre
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A l'origine l'intention
L'energie pure
Une direction
L'azur
A l'Origine le non temps
Le choix plus loin
La fin
Demain
A l'Origine l'information
Totale entière
Mémoire
Des pères
A l'origine l'amour
L'avant détour
Au ventre
Tout court
A l'origine l'unisson
La corde vibrante
De tout son
Long
A l'origine l'absence
Ce point de fuite
Qu'hier
Tu danses
A l'origine tous les voyages
Tous les pays
Les paysages
La vie
A l'origine concentration
Pour réchauffer
Ce grand glaçon
L'éternité
A l'origine ta vérité
Mon doute aussi
Toutes les croyances
Et l'athé
A l'origine unicité
Tous les possibles
Rien fait
Cible
A l'origine tout petit
Tout grand aussi
Totalité
Inné
Et puis BIG BANG
ouf!
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Les piliers de la Terre
Qui s'enracinent profond
Et grimpent aux étoiles
Ne sont pas ceux qu'on croit
Laissons les cathédrales
A toi si tu y crois
Laissons les monuments
Aux gens très importants
Laissons les pyramides
A l'échelle du temps
Laissons les atlantides
A la mer et aux vents
Les piliers de la Terre
Sont profonds dans le coeur
Ni le vent ni les mers
Ni le sable du désert
Ne touche cette pierre
La seule pierre légère
Plus solide que le rock
Qui passe les tempètes
Les piliers de la Terre
Préparent même la fête
Où les piliers ensembles
La famille l'amitié
Et l'amour s'il en est
Dévoilent la vérité
Au solstice d'été
Pour dire à l'Univers
Que les piliers de la Terre
Même petits même amers
Donnent rythme à l'histoire
Et la voute à la foire
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Nouveau tour de manège
Celui-ci se termine
J'ai pas eu le ponpon
Je fouille dans les poches
Il me reste un ticket
Pour les autos tampons
Je m'approche et j'attends
Au prochain tour surement
Une place se libère
Je cours saute dedans
Le jeton dans la fente
Et commence le mystère
Ca démarre en cavale
Ca tampone et ça rale
Ca va vite où l'on tourne
Marche arrière à toute blinde
Tamponer la jolie
On y est c'est fini
Sur le bord de la piste
Regarder son sourire
Le garder dans le coeur
Ecouter la musique
Les mains aux poches arrières
Sans en avoir l'air
Vent et pluie quand je rentre
Le manège dans le ventre
Cette douce illusion
De s'être envolé
De l'avoir approché
Juste de l'avoir fait
Lendemains miniatures
Souffle comme un murmure
Et le sourire en coin
Le manège déménage
Et se tourne la page
La suivante est futur
Entre les deux l'instant
Qui manège le temps
Sur la tranche du livre
Décole l'illusion
Rien d'écrit tout à vivre
Tout à ce tourbillon
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Comme tout les iceberg
On ne voit bien de moi
Qu'un petit immergé
Qui signale où je suis
Qui dit pas s'approcher
Tout le reste est profond
Bien raison tu t'enfuis
Sais tu comme je fonds
Et finirais tout comme
Ce tout petit glaçon
Qui rafraichit en somme
Ce verre de porto blanc
Qui rafaichit ta gorge
Et irrigue l'instant
Qui parle de la somme
Des déserts qui m'ont fait
Qui dit rien ne se perd
Dans l'instant tout se crée
La fusion d'éphémère
Et les rèves qui l'ont fait
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Les moutons de Panurge
Suivent sans penser
Le leader déclaré
Aucun d'eux ne s'insurge
La pensée collective
Devient celle des on dit
Rien d'un beau paradis
Un rève à la dérive
Les rèves d'un ailleurs
Dilué dans la peur
Des moutons qui pour l'heure
Suivent le premier des leurs
Seul le mouton noir
S'en repart vers le soir
Quand les autres d'une seule voie
Fêtent leur presque roi
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